La chronique de Monsieur l’Amoureux : « Je suis l’Indiana Jones des costumes »

J- 113

Il est une jungle bien plus impressionnante pour un Monsieur l’Amoureux que celles régulièrement fréquentées par Indiana Jones ou Rambo : les rues remplies de magasins de costumes et autres accessoires pour le mariage !

Si nous prendre des coups pendant un match de rugby ou sauter à l’élastique depuis le viaduc de Milhau ne nous a jamais effrayé, la simple idée d’entrée chez Smalto ou Hugo Boss nous terrifie encore plus que de croiser Freddie Krueger dans nos cauchemars. Pourtant, si nous voulons être à la hauteur de notre amoureuse le jour J, il nous faut être courageux, redresser la tête et sortir les pectoraux pour affronter la terrifiante session d’essayage de costumes…

Source : Weddingomania

Cette semaine, en compagnie de mon amoureuse et de ma petite sœur, je me suis donc lancé dans de vastes fouilles archéologiques, en milieu hostile. Par hostile, j’entends parler des nombreuses enseignes spécialisées en costumes et autres smokings… Motivé bien qu’un peu sur la défensive, je n’ai pas vu arriver le coup bas envoyé par mes deux acolytes féminines sitôt le petit café en terrasse terminé : « allez, pour commencer, on va te trouver des chaussures ! Tu vas voir, ça va être trop funky… » Un genou à terre, l’air sonné, je n’ai pas pu résister et j’ai du accepter mon triste sort. Non sans faire part de ma légendaire mauvaise humeur et mauvaise foi bien sûr !!!

Et quelle ne fut pas ma surprise de trouver le Saint Graal dès le 3^ème magasin visité. Pour certains de mes congénères, trois c’est déjà beaucoup… Sauf que j’ai oublié de préciser que les deux premiers ont été visités au grand galop tant ma mauvaise humeur était palpable. Pourtant, en entrant dans le 3^ème magasin, j’ai senti que nous tenions le bon bout (j’entends déjà mes deux fashion stylistes du jour crier au scandale, affirmant qu’il a fallu m’attirer à l’intérieur avec un Big Mac et un grand Coca…) Nous avons eu la chance de tomber sur une vendeuse très pro, à l’écoute de mes envies et qui a ciblée immédiatement ce dont j’avais besoin. Bref, l’affaire était conclue en à peine 15 minutes, sourire compris.

Et là encore, j’ai eu tort de baisser ma garde ! Je pensais avoir au moins mérité un petit Kinder Surprise, mais que dalle, rien, nada, nichts. J’ai juste eu droit au plus beau sourire de mon amoureuse, les yeux pétillants, ajoutant de sa voix la plus enjouée : « Parfait, maintenant, tu vois cette jolie petite rue (faux, elle est énorme cette rue !), il y a plein de magasins rien que pour toi qui t’y attendent…. Au comble du désespoir, j’ai entamé des négociations dignes d’un Léon Blum des temps modernes et obtenu de pouvoir faire une pré-sélection des vitrines. Et là, mon art de l’entourloupe et du « ni vu ni connu, j’t’embrouille » a fait parler la poudre. Sur toute la rue (qui fait au moins 8000km !), nous ne sommes rentrés que dans un seul magasin, Father&Sons. Petite victoire en apparence, mais bien plus au final…

Ce jour était mon jour ! Nouvelle vendeuse ultra-professionnelle, qui m’a scanné de haut en bas, listant en un regard mes mensurations de la tête aux pieds et proposant immédiatement LE costume de mes rêves… Me voilà donc dans la cabine d’essayage en train de passer un pantalon, puis un gilet et une veste (un costume trois pièces sinon rien m’a un jour dit YSL), avec mes magnifique chaussures toutes neuves. Et là, je sais immédiatement que c’est le bon, et que même si je vais en essayer d’autres, je reviendrai ici récupérer mon Précieux… Il ne me reste donc qu’à revenir avec mes chers parents pour conclure l’affaire dans quelques semaines et le tour sera joué.

Source : Weddingomania

Au final, sachant au fond de moi que j’avais trouvé mon bonheur, j’ai accepté de faire un tour supplémentaire et même d’essayer deux autres costumes chez celui qui est considéré par beaucoup comme le top du costume (mais quand on vend un costume 3 pièces à 730€ - 30% de réductions comprises – j’attends d’avoir quelques conseils pertinents et pas un simple : « eh ben ça, c’est un pantalon quoi ! »).

Si je fais le point, il me reste à trouver la cravate (ou le nœud pap’…), les boutons de manchettes et la chemise bien sûr. Si j’en crois mon expérience, ça ne devrait pas être trop compliqué. Mais attention, ça ne veut pas dire que je vais relâcher mon attention, bien au contraire…